C’est dans un climat de tension entre l’Algérie et le Maroc que le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, mènera samedi et dimanche prochains la délégation algérienne au sommet du Mouvement des non-alignés (MNA), qui s’est ouverte le 13 septembre sur l’île de Margarita, au Venezuela.
Le sommet est une opportunité pour le Mouvement de raffermir ses positions en matière d’actualité internationale en une période d’Assemblée générale des Nations unies, selon l’agence officielle APS.
Le 14 septembre dernier, la revue vénézuélienne Analitica rapportait que l’opposition de l’Algérie à la candidature marocaine à la présidence du comité politique du MNA avait conduit le Venezuela à assumer cette présidence, au grand mécontentement du Maroc. Rabat a jugé cette opposition comme contraire au principe d’unité du MNA.
Le site marocain Le 360, réputé proche du palais, rapporte ce vendredi que M. Lamamra a déclaré à Margarita : « Le Sahara occidental (…) doit exercer son droit inaliénable à l’autodétermination conformément aux dispositions de la légalité internationale et à celle continentale africaine ».
Le Maroc a répliqué par la voix de son chef de la délégation Omar Hilale, en soulignant que c’est suivant le principe d’intégrité territoriale des pays qu’il « a revendiqué et récupéré ses provinces sahariennes ».
Le Sahara occidental reste un point de vive discorde entre l’Algérie et le Maroc, malgré l’affirmation récente, de part et d’autre, d’une volonté de coopération entre les deux pays. L’accalmie qui a suivi les déclarations du roi Mohamed VI et du président Bouteflika n’a pas duré longtemps.
Mardi, la Cour de justice de l’Union européenne a affirmé que l’Union européenne ne reconnaissait pas le Sahara occidental comme faisant partie du Maroc, et que l’accord commercial entre l’Union européenne et le Maroc ne concernait pas le territoire, selon le Wall Street Journal. Cet avis confirme la teneur de la décision rendue en décembre dernier par la Cour suite à sa saisine par le Polisario. Cependant, la Cour affirme que le Polisario, bien que légitime pour représenter les intérêts politiques du territoire, n’est pas légitime pour le représenter sur le plan commercial. Une décision finale devrait être rendue dans les prochains mois.
SOURCE Tout sur l’Algérie
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